Royères

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Royères
Royères
L'église de la Nativité-de-la-Vierge.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
Arrondissement Limoges
Intercommunalité Communauté de communes de Noblat
Maire
Mandat
Franck Letoux
2020-2026
Code postal 87400
Code commune 87129
Démographie
Population
municipale
946 hab. (2021 en augmentation de 9,24 % par rapport à 2015)
Densité 54 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 50′ 58″ nord, 1° 25′ 52″ est
Altitude Min. 235 m
Max. 484 m
Superficie 17,42 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Limoges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Léonard-de-Noblat
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Royères
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Royères
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
Voir sur la carte topographique de la Haute-Vienne
Royères
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Royères

Royères est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Situation de la commune de Royères en Haute-Vienne.

La commune est traversée par le cours d'eau de la Vienne. Le bourg de Royères est située à 7 km de Saint-Léonard-de-Noblat et à 15 km de Limoges. La commune est desservie par la gare de Brignac située à environ 1 km du bourg, dans la vallée de la Vienne, sur la ligne de Limoges-Bénédictins à Ussel. Le bourg est situé à 14 km de l'échangeur no 34 de l'A20.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Le Châtenet-en-Dognon, Aureil, La Geneytouse, Saint-Just-le-Martel, Saint-Léonard-de-Noblat et Saint-Priest-Taurion.

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique limousin[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 064 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Limoges à 14,02 km à vol d'oiseau[5], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 018,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Royères est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (41,1 %), forêts (35,2 %), prairies (17,7 %), zones urbanisées (3,6 %), terres arables (2,4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Royères est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Royères.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[17]. 28,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 3],[18].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993 et 1999 et par des mouvements de terrain en 1999[15].

Risque technologique[modifier | modifier le code]

La commune est en outre située en aval du barrage de Vassivière, un ouvrage de classe A[Note 4] situé dans le département de la Creuse, sur la Maulde. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[20].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Royères est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[21].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Durant la Révolution, la commune porte le nom de Royères-la-Montagne[22].

En occitan, le nom de la commune est Roiera (prononcé "Rouyéro").

Royères doit son nom au royer, autrement dit le chêne rouvre. La feuille de cet arbre est devenue son emblème.

Histoire[modifier | modifier le code]

Placée sous le patronage de la Vierge, l'église est aussi dédiée, et c'est rare en Limousin, à Thomas Becket.

En , Raymond Poincaré, fait étape à Royères Le prétexte de cette parade qui dura au total une semaine (jusqu'au ) ? La promotion du tourisme : le président ayant été invité par la Fédération des syndicats d'initiative du Centre, représentée localement par Charles Lamy, par ailleurs président de la chambre de commerce et candidat malheureux face à Léon Betoulle aux municipales de 1906. Mais, à l'époque, Raymond Poincaré semble plutôt chercher à asseoir sa popularité dans le climat tendu d'avant-guerre, où s'opposent nationalistes et pacifistes.

Fin juin 2007, une peinture murale a été découverte dans l'église de la commune, derrière la chaire ainsi que sur la voûte. Elle est maintenant accessible au public et a été rénovée.[réf. nécessaire]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1965 mars 1989 Raymond Saulnier   Instituteur
mars 2001 mars 2014 Martine Tandeau-de-Marsac[23]    
mars 2014 En cours
(au 25 mai 2020)
Franck Letoux[24]   Cadre de la fonction publique[25]

Jumelage[modifier | modifier le code]

Les communes de Royères, La Geneytouse, d’Eybouleuf et de Saint-Denis-des-Murs réunies au sein de l’association de jumelage « Noblat Aigues vives », viennent de signer, le , un serment de jumelage avec Sant'Agata sul Santerno, une commune italienne d’Émilie-Romagne.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].

En 2021, la commune comptait 946 habitants[Note 5], en augmentation de 9,24 % par rapport à 2015 (Haute-Vienne : −1,09 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
525562484531517570531574563
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
589599592562590615632647608
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
677666649606591616586519523
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
604546576779855795819822889
2021 - - - - - - - -
946--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Moulin à farine[29] ;
  • Église de la Nativité-de-la-Vierge de Royères. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historique en 1992[30].
  • Château de Brignac, qui fut la propriété de la famille de Villoutreys de Brignac au XVIIIe siècle. Le château aux deux visages présente une architecture remarquable : l'aile ouest dite aile des Tours est du XVe siècle, l'aile au midi fut construite à partir de 1786 sur un plan d’ordonnance classique. Une orangerie et un bassin de la même époque agrémentent le parc. La chapelle est du XIXe siècle. Les Villoutreys de Brignac le cèdent au célèbre financier Naurissard. Cet homme d'affaires était aussi propriétaire d'un hôtel particulier conçu par l'architecte Brousseau et qui abrite aujourd'hui les bureaux de la Banque de France, boulevard Carnot à Limoges. Depuis 1824, le château est la propriété de la famille Tandeau de Marsac. Propriété privée visible depuis la route ;
  • La Papeterie à « Lageas Basse ». Fondée au XVIIe, elle a cessé son activité en 1911. La minoterie de Brignac a fait du papier paille, utilisé pour l'emballage sa spécialité. Elle a fermé ses portes en 1936.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  4. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[19].
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Références[modifier | modifier le code]

  1. Carte IGN sur Géoportail
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Royères et Limoges », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Limoges-Bellegarde » (commune de Limoges) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Limoges-Bellegarde » (commune de Limoges) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Limoges », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Royères », sur Géorisques (consulté le )
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  17. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  18. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur www.ecologie.gouv.fr (consulté le )
  19. Article R214-112 du code de l’environnement
  20. « Dossier départemental des risques majeurs de la Haute-Vienne », sur www.haute-vienne.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque rupture de barrage.
  21. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le )
  22. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Les maires de Royères, publié sur le site francegenweb.org (consulté le ).
  24. Deuxième mandat pour Franck Letoux, publié le sur le site Le Populaire du Centre (consulté le ).
  25. Fiche de la mairie de Royères, mise à jour le sur le site mon-maire.fr (consulté le ).
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. « Moulin à farine », notice no IA00075264, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. « Eglise Saint-Thomas de Cantorbéry », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  31. Notice de : Martine Tandeau de Marsac sur data.bnf.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes[modifier | modifier le code]